Michel
Garroté -- L'archevêque salvadorien Oscar Romero sera
donc béatifié. Bien. Mgr Romero était un homme bon et influençable, que le
secteur le plus progressiste du clergé salvadorien et les activistes marxistes
de la théologie de la libération (voir dernier paragraphe du présent article), ont
mis sous leur coupe, voyant en sa nomination l’occasion d’une instrumentalisation
de l’Église catholique au profit de la cause communiste. Peut-on béatifier un
homme certes bon, mais complice du communisme ? C’est la question
spirituellement incorrecte qu’il ne faut surtout pas poser…
Le 8
février 1977 Romero fut nommé archevêque de San Salvador, étant jusqu’alors
évêque du diocèse de Santiago de Maria (voir liens vers sources en bas de page).
Sa nomination fut saluée par le secteur le plus progressiste du clergé
salvadorien, non parce qu’il était de cette tendance, mais parce que parmi les
autres postulants, Romero apparaissait le plus facile à convaincre quoiqu’en
des occasions qui n’étaient pas rares il avait critiqué le compromis politique
du clergé. Le 22 février 1977 il prit possession de l’archevêché. Et du 24 au
28 février 1977 Monseigneur Romero s’isola avec un groupe de prêtres dans le
séminaire San José de la Montaña. Il fut complètement isolé, et même pour qu’il
ne soit pas permis de lui parler, on mit une religieuse (guérilleuse ?) à
la porterie du Séminaire.
Durant
ces jours ils lui décortiquèrent la situation du pays à travers le prisme de
l’analyse marxiste. Ils découvrirent la faille psychologique et personnelle de
Monseigneur Romero, à savoir qu’il était un homme bon et manipulable. Les
prêtres du “Groupe” s’offrirent comme soutiens dans la direction pastorale de
l’archidiocèse. Le premier mars 1977, Monseigneur Romero déclara que sa ligne
de conduite pastorale serait celle de Medellín (ligne de la théologie marxiste
de la libération) et qu’il se solidarisait avec la ligne pastorale du Groupe
des prêtres qui, dans cette ligne, réalisaient une pastorale « libératrice »,
nonobstant le fait que ce groupe l’avait empêché de prendre possession de
l’archidiocèse dans la cathédrale. Jusqu’à ce moment Monseigneur Romero s’était
toujours manifesté contre la ligne pastorale marxiste de Medellín.
Monseigneur
Romero déclara également qu’il n’aurait aucune relation avec le Gouvernement - sous
la Présidence de Molina de 1972 à 1977 - pour protester contre la tuerie qui
avait eu lieu à 10h30 de la nuit du jour précédent, le 28 février 1977. À cette
occasion étaient apparues les Ligues Populaires du 28 février (LP-28), groupe
armé communiste. Ce même jour sortit le premier Bulletin du Bureau de Presse de
l’archevêque de San Salvador.
Les curés
révolutionnaires ont commencé à travailler fébrilement dans l’archevêché après
la prise de sa charge par Mgr Romero, chose inouïe, du jamais vu jusque-là dans
le pays. Fréquemment on voyait les jésuites marxistes dans les bureaux de
l’archevêché. Le père Rafael Moreno, docteur en marxisme, était le chef des
relations publiques de l’archevêché. Le magistère parallèle maniait également
toutes les informations de l’archevêché, la radio YSAX fut aux mains du père
marxiste Angel María Pedrosa. On parla d’un véritable lavage de cerveau de
l’évêque par les prêtres marxistes. À la question qu’on aurait faite à l’un
d’entre eux, « Pourquoi les prêtres révolutionnaires collaboraient si
activement à l’archevêché de San Salvador ? », il fut répondu : « épauler ce
pauvre homme qui ne savait que faire dans ce diocèse à un moment si difficile,
et en voyant ce que l’UCA (Université Centre Amérique, fondée en 1965 par des
jésuites et considérée comme l’Université de la théologie marxiste de la libération)
pouvait faire pour l’archevêché ».
Monseigneur
Romero était guidé par l’équipe de poids composée de ces prêtres et par les
têtes pensantes de l’UCA. En la personne de Mgr Oscar Romero, le Groupe de
Réflexion Pastorale ou Église Populaire, comme on l’appellera plus tard,
rencontra une conjoncture propice pour une véritable instrumentalisation de
l’Église catholique au profit de la cause communiste. L’Église Populaire, le Front
Populaire de Libération et les Forces Armées de Libération et le Front
Farabundo Marti pour la libération nationale (FMLN), appuyés par Cuba, le
Nicaragua sandiniste et l’URSS, acculaient Mgr Romero, en lui fournissant
l’orientation, les conseils et la mise en oeuvre de l’action pastorale. Début
1980, le service de renseignement du Gouvernement (ANSEAL) lui a fait savoir
qu’il avait eu connaissance du danger mortel qu’il courrait. 24 mars 1980, Mgr
Romero fut assassiné (voir liens vers sources en bas de page).
La
théologie marxiste de la libération
La
théologie de la libération, dans ses formes qui se rattachent au marxisme,
n'est absolument pas un produit autochtone, indigène, d'Amérique latine ou d'autres
zones sous-développées où elle serait née et aurait grandi quasi spontanément
par l'action du peuple. Il s'agit en réalité, au moins à l'origine, d'une
création d'intellectuels ; et d'intellectuels nés ou formés dans l'Occident
opulent : ce sont des Européens, les théologiens qui l'ont fait naître ; ce
sont des Européens - ou formés dans des universités européennes -, les
théologiens qui la font grandir en Amérique du Sud.
Derrière
l'espagnol ou le portugais de ces prédications perce en réalité l'allemand, le
français, l'anglo-américain. Même la théologie de la libération ferait partie «
de l'exportation à destination du Tiers-Monde de mythes et d'utopies élaborés
dans l'Occident développé. C'est presque une tentative visant à expérimenter
dans le concret des idéologies conçues en laboratoire par des théoriciens
européens. D'un certain point de vue, par conséquent, c'est encore une forme
d'impérialisme culturel, bien que présenté comme la création spontanée des masses
déshéritées.
Reproduction
autorisée avec mention :
Sources :
Avertissement :
« Le
blog de Michel Garroté a été supprimé ». Voilà le message que certains de
mes lecteurs ont vu apparaître sur leur écran, lorsqu’ils ont tenté d’accéder à
mon blog. La raison de cet incident est simple : ces derniers jours, un
nombre incalculable de sites et blogues ont fait l’objet de cyber-attaques (et,
non, « le blog de Michel Garroté » n’a pas été supprimé et moi non
plus je n’ai pas été supprimé…). Si cela devait se reproduire, vous auriez
alors plusieurs solutions : « rafraichir » la page d’accueil de
mon blog ; revenir plus tard sur mon blog ; introduire les mots
« le blog de Michel Garroté » dans la recherche Google ; ou
encore, lire mes articles sur http://www.lesobservateurs.ch/
et sur http://www.resiliencetv.fr/.
Il est clair que les gauchistes et les islamistes vont sans doute continuer
leurs cyber-attaques contre les blogues tels que le mien. Il va falloir
apprendre - toujours plus - à vivre avec cela.
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