Daniel
Pipes --
Le laborieux, contradictoire et très vague Plan d'action global conjoint,
malgré son importance capitale pour tout ce qui concerne les relations entre
l'Iran et le reste du monde, les relations entre les États-Unis et Israël,
ainsi que les relations entre Barack Obama et le congrès, n'a qu'une influence
mineure sur l'acquisition, effective ou non, de l'arme atomique par les
mollahs.
Je
m'explique : Si l'on suppose – à juste titre – que les dirigeants iraniens sont
déterminés à se munir d'un arsenal nucléaire et des moyens de l'utiliser, les
questions économiques (sanctions, boycotts, embargos) qui sous-tendent les négociations
avec les P5+1 ne constituent plus que des problèmes marginaux. Elles ont certes
un impact sur la vitesse, le coût et la difficulté de constituer ledit arsenal
mais, au bout du compte, n'empêchent pas la réalisation de cet objectif.
La
seule manière d'arrêter le programme nucléaire de l'Iran est de recourir à la
force, vraisemblablement par le biais d'une attaque aérienne sur ses
infrastructures nucléaires. Cependant, cette éventualité, aujourd'hui
marginalisée en tant qu'« option va-t’en guerre » alors qu'elle était bien plus
d'actualité il y a seulement deux ans, ne fait plus l'objet d'aucune
discussion.
Binyamin
Netanyahu venant d'être réélu premier ministre, Israël a à sa tête un leader
qui semble préparé à mener des actions décisives. Cependant, distraits que nous
sommes par les négociations, nous n'y pensons pour ainsi dire jamais – et ce,
bien que l'Armée de défense d'Israël ait déjà attaqué des installations
nucléaires à deux reprises par le passé (en Irak en 1981, en Syrie en 2007) et,
à chaque fois, à la surprise générale. Les israéliens bombarderont-ils l'Iran ?
C'est cette question, et non les petits détails de l'accord de Lausanne, qui
constitue le véritable problème.
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Version
originale anglaise :
Adaptation
française de Xavier Amouyal :
Références
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