Michel
Garroté -- Quatre ans après le début de la guerre en Syrie,
le président du pays, Bachar al-Assad, a accepté de répondre aux questions de
France 2. L’homme fort de Damas s’explique sur l’impossible coopération avec la
France (voir lien vers source en bas de page). Cet entretien avec le président
syrien, réalisé depuis Damas par David Pujadas et diffusé lundi 20 avril 2015 le
soir aurait, paraît-il, « indigné » et « heurté » quelques bobos et quelques
bling-bling de la caste politico-médiatique parisienne. Quels faux-culs ! Quels
culotés ! Quels hypocrites ! Ah mais quels bouffons ! Ils ont été « heurtés » par
le fait qu’un journaliste réalise une interview avec le chef de l’Etat syrien,
avec un membre de la dynastie Assad ?
« Heurtés
» ? Mon cul ouais ! Lorsque de 1975 à 1990, la dynastie Assad a organisé le
génocide à petit feu des chrétiens du Liban, étaient-ils « heurtés » ? Et
maintenant qu’il faut choisir entre un régime autoritaire laïc et un régime
totalitaire religieux à tendance génocidaire, ces bouffons se déclarent « heurtés
» ? Veulent-ils un Califat islamique syrien ? Veulent-ils l’extermination par
les islamistes de tous les syriens qui ne sont pas sunnites, l’extermination
des chrétiens, des kurdes, des druzes, etc. ? Les bobos et les bling-bling
de la caste politico-médiatique parisienne, vous êtes la honte de la France et
moi je ne vous indigne pas, je ne vous heurte pas, je vous pisse à la raie !
Pas de
coopération avec la France
Des
contacts entre services de renseignement français et syriens existent en dépit
de la rupture des relations diplomatiques bilatérales, a affirmé le président
syrien Bachar al-Assad. « Il y a des contacts mais il n’y a pas de
coopération », a-t-il expliqué sans donner de précisions. « Nous sommes toujours intéressés au dialogue avec quiconque », a aussi indiqué le
président syrien en réponse à une question sur une relance des relations avec
la France. « Mais comment peut-on établir un dialogue avec un
régime qui soutient le terrorisme dans notre pays ? », s’est-il interrogé, en
reprenant son antienne selon laquelle les opposants à son pouvoir ne sont que des terroristes. « Les fers de lance contre la Syrie ont été : un la
France, deux le Royaume-Uni », a-t-il aussi déploré en jugeant que « personne ne prend plus au
sérieux les déclarations des responsables français ». « Pour une simple raison:
c’est que la France est devenue en quelque sorte un satellite de la politique
américaine dans la région. Elle n’est pas indépendante, et n’a aucun poids,
elle n’a plus aucune crédibilité », a-t-il ajouté.
Etat
islamique
A une
question portant sur sa responsabilité dans l’émergence du groupe Etat
islamique (EI), le président syrien a souligné que
l’EI a « été créé en Irak en 2006
sous la supervision des Américains » (Note de Michel Garroté - Ce
qui est faux mais bon…). « Je ne suis pas en Irak. Je
n’y ai jamais été. Je ne contrôlais pas l’Irak. C’était les Américains qui
contrôlaient l’Irak. L’EI est venu d’Irak en Syrie, car le chaos est contagieux », a-t-il ajouté. Concernant
la coalition internationale menée par les Etats-Unis, qui opère des frappes
contre l’Etat islamique, le président syrien estime que les pays composant
cette coalition ne sont « pas sérieux jusqu’à présent » et « n’aident personne dans cette
région ». « Si vous comparez le nombre de frappes aériennes
effectuées par les forces de la coalition composée de 60 Etats à celles que
nous avons effectuées, nous petit Etat, vous constaterez que nous bombardons
parfois dix fois plus que la coalition en une journée », a-t-il argumenté.
Armes
chimiques
Le
président syrien a démenti l’usage par l’armée de gaz de chlore en mars contre
des secteurs rebelles de la province d’Idleb (nord-ouest), après des
accusations de l’organisation des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW). « Non, c’est un autre faux
récit donné par des gouvernements occidentaux », a répondu Bachar
al-Assad. « Nous n’avons pas utilisé le chlore, et nous n’en
avons pas besoin. Nous avons nos armements classiques, et nous pouvons
atteindre nos objectifs sans y avoir recours ».
Le
Hezbollah « invité » dans le conflit mais pas l’Iran
Interrogé
sur le soutien stratégique de l’Iran et du Hezbollah dans le conflit en Syrie,
Bachar al-Assad répond que « nul pays n’a le droit d’intervenir sans y être
invité. Nous avons invité Hezbollah, mais pas les Iraniens. Il n’y a pas de
troupes iraniennes en Syrie et ils n’ont envoyé aucune force ». « Des commandants et des
officiers vont et viennent entre les deux pays conformément à la coopération
existant entre nous depuis bien longtemps. C’est différent que de participer
aux combats », a ajouté Bachar al-Assad, en évoquant l’Iran,
principal allié régional du régime de Damas. Selon l’Observatoire syrien des
droits de l’homme (OSDH), des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite de la
République islamique, combattent aux côtés du Hezbollah et de l’armée syrienne
notamment dans le sud du pays (voir lien vers source en bas de page).
Reproduction
autorisée avec mention :
Michel
Garroté - http://leblogdemichelgarrote.blogspot.ch/
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