mercredi 22 avril 2015

ISLAM - Pas défavorisé et néanmoins terroriste







Michel Garroté  --  En France, Sid Ahmed Ghlam, étudiant en informatique de 24 ans, de nationalité algérienne et de nationalité française, a été arrêté pour un projet d'attentat contre des églises. Il est également soupçonné d'être l'auteur du meurtre d'une jeune femme retrouvée morte dans sa voiture à Villejuif (source). Cet homme avait été placé sous surveillance en 2014 avec une « fiche S » (sûreté de l'Etat), mais la découverte de ses projets a été faite de façon fortuite (donc par hasard : bravo les bras cassés de la DGSI et de la DGSE). Comme le signale LSB, on peut constater la justesse des observations de la chercheuse Marion Van San, qui note que, non, les jeunes qui se radicalisent, ne sont pas tous, obligatoirement, issus d'un milieu défavorisé, d’un milieu pas instruit. La preuve par cet étudiant algérien en informatique, intégré mais radicalisé.



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Marion Van San est chercheuse au RISBO, un Institut de recherche dans le domaine de l’enseignement et affilié à la Faculté de sciences sociales de l’Université Erasmus de Rotterdam. Ses études depuis 2009 sur le phénomène de radicalisation bousculent beaucoup d'idées reçues. Voici un extrait de ses écrits traduits par Fdesouche : Le débat mené en Belgique est imprégné d’idées reçues qui empêchent toute analyse appropriée du phénomène. Selon ces idées toute faites, ces jeunes gens partiraient pour la Syrie parce qu’ils sont victimes d’une société qui ne les acceptent pas et qui ne leur offre pas d’opportunités. Ce point de vue n’est cependant pas étayé par les données empiriques.


Que ce soit dans les recherches sur l’extrémisme islamique, ou même dans les recherches sur le terrorisme en général, la conclusion est toujours la même : les gens concernés ne sont pas toujours issus d’un niveau social bas, ils ne sont pas marginalisés ou frustrés, et ne présentent pas de troubles psychiatriques. Les familles dont sont issus les jeunes Belges partis ne sont pas toutes de classe inférieure, leurs enfants ne sont ni sous-qualifiés, ni frustrés. Concernant les discriminations dont ils se disent victimes, on n’a généralement que peu de preuve empirique.


Ces dernières années, de nombreuses recherches internationales ont eu lieu sur le radicalisme et l’extrémisme. Ce qu’elles montrent est que les jeunes hommes et femmes qui se radicalisent, et qui cèdent parfois à l’extrémisme, sont souvent issus de familles de la classe moyenne. Il y a aussi quelques cas de jeunes issus de la classe supérieure. N’oublions pas que les pirates de l’air des attaques du 11 septembre venaient de familles riches. Un autre point à noter, le faible statut social et le manque d’opportunité sont le lot de la grande majorité des gens, mais seuls quelques-uns d’entre eux deviennent extrémistes.


Un autre stéréotype habituel dans le débat en Belgique est que cela, la radicalisation serait le résultat d’une intégration qui a échoué. Les chercheurs appellent ce phénomène le paradoxe de l’intégration, il sert de terreau fertile à la radicalisation. Ce paradoxe signifie que les enfants et petits-enfants d’immigrés, qui sont nés et ont grandi ici, attachent une grande importance à la société dans laquelle ils vivent. Ils veulent être acceptés socialement et font tout ce qu’ils peuvent pour s’intégrer. Le résultat est qu’ils ont des attentes sociales plus élevées que les autres et sont plus sensibles aux exclusions et aux prétendues discriminations. Les expériences négatives peuvent les détourner de la société et les conduire à chercher refuge dans une recherche d’identité dangereuse.


Je crois pouvoir dire que plus les jeunes sont intégrés, plus il y a risque de radicalisation. Cette thèse est appuyée par de nombreux éléments. Souvent les jeunes radicalisés étaient très occidentalisés avant leur radicalisation. Ils buvaient de l’alcool et consommait souvent de la drogue. Par la suite, ils ont commencé à s’intéresser de plus en plus à la religion, ils se sont convertis à l’Islam pour finir par se radicaliser en très peu de temps. La plupart avait terminé leurs études ou avaient un travail et des amis issus de groupes ethniques différents.

Nous savons que lutter contre la pauvreté ne suffit pas à combattre contre le radicalisme et contre l’extrémisme. Il ne faut pas non plus mettre trop d’espoir dans les propositions de lutte contre le chômage des jeunes. Je ne fais pas ici d’appel à changer fondamentalement les politiques actuelles de lutte contre la pauvreté, ni à arrêter de lutter contre le racisme sur le lieu de travail ou sur le marché de l’emploi. Mais nous ne devrions pas entretenir l’illusion que ces mesures vont freiner le radicalisme et l’extrémisme, conclut Marion Van San.


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