Michel
Garroté -- L’évêque d’Anvers, ville flamande située en Belgique,
Mgr Johan Bonny, a accordé une interview au journal flamand De Morgen,
interview dans laquelle il déclare que l’Eglise catholique
doit reconnaitre les unions homosexuelles (il l’avait déjà fait dans une lettre), ce qui pose un petit problème,
puisque ce n’est pas le point de vue de l’Eglise à laquelle il appartient et qu’il
représente (voir liens vers sources
flamande et francophone en bas de page).
De
Morgen - Afin que ce soit clair : vous dites que l’Église doit reconnaître formellement
les relations holebis (homosexuels, lesbiennes et transsexuels) ?
Mgr
Johan Bonny – « Comme il existe dans notre société une diversité de
cadres légaux pour les partenaires, il devrait également, au sein de l’église,
y avoir une diversité de forme de reconnaissance. De cette manière, on
s’empêche de tomber dans l’engrenage des discussions idéologiques complexes. Je
suis un partisan d’une diversité de formes de reconnaissances qui partent de la
pratique pastorale ou de la pensée pastorale plutôt que des discussions de
principe. Parce que ces derniers apportent très souvent des différends et
génèrent souvent la discorde. Plusieurs grands-parents m’ont expliqué qu’ils
étaient contents que j’écrive une telle lettre. Ils ne sont pas non
plus intéressés par une discussion de principe. Ils veulent tout d’abord
garder leurs enfants et petits-enfants unis, holebis (homosexuels, lesbiennes
et transsexuels) ou pas. Parce qu’ils les aiment tous tout autant ».
Mgr
Johan Bonny – « À Noël, ils veulent également inviter leur petite
fille avec son amie lesbienne sans que cela crée des tensions. (…) Des
questions aussi concrètes sont seulement solvables avec beaucoup d’humanité et
de compréhension, mais pas avec des discussions de principe. La même dynamique est active dans l’Eglise. La communauté ecclésiale est une grande
famille et ma première préoccupation est de savoir comment favoriser ce
réflexe. En effet, je ne veux pas minimiser la signification des
questions doctrinales, mais comme évêque je me reconnais surtout dans ses grands-parents » (Note de Michel Garroté : que les familles se réunissent à
Noël, y compris les homosexuels,
les lesbiennes
et les transsexuels, c’est une chose privée ; exiger, en tant qu’évêque, que l’Eglise donne
sa bénédiction ou la communion ou le sacrement du mariage aux homosexuels, aux lesbiennes
et aux transsexuels en est une autre). « Moi
aussi je veux garder la famille unie. Je veux que tous les membres de la
famille continuent à se fréquenter, à fêter Noël ensemble et à former une
communauté solidaire », conclut Mgr Johan Bonny (voir liens vers sources flamande
et francophone en bas de page).
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