Michel
Garroté -- « Obama ? À une époque, il nous aurait
servi notre café ». Cette phrase assassine et raciste est de Bill Clinton,
écrit le chroniqueur Olivier Ravanello (extraits adaptés ; voir lien vers
source en bas de page) : Dans un livre passionnant qui vient d’être
traduit en français, « Obama vs Clinton, la guerre des clans », livre
écrit par le journaliste du New York Times Edward Klein et publié dans la
langue de Molière chez Hugo & Cie, le lecteur découvre la haine qui oppose
les clans Obama et Clinton. La succession d’Obama promet d’être mouvementée
lors des prochaines primaires au sein du parti démocrate. En 290 pages, Klein
fracasse le mythe Obama, un président aussi talentueux sur les estrades de
campagne que piteux derrière le bureau ovale lorsqu’il s’agit de trancher.
Klein dresse également un portrait du couple Clinton qui fait froid dans le dos.
"Une
administration d’amateurs". Un président qui ne sait pas et ne veut pas
négocier avec les députés et les sénateurs. Pas question de mettre les mains
dans le cambouis du Congrès. Pas étonnant que les lois ne passent pas !
Une administration fermée avec une garde rapprochée qui méprise Washington, à
commencer par les autres démocrates, trop libéraux, trop enclins au compromis,
aux idéaux trop corrompus. Des fidèles qui se détournent les uns après les
autres, victimes du désintérêt d’Obama, qui ne tient pas sa parole. La plus
célèbre ? Oprah Winfrey. Elle avait tout donné à la campagne d'Obama, son
argent, ses listings, son image. Une fois élu, elle n’aura plus accès à la
Maison blanche, au point de ne pas soutenir Obama quand il s’est représenté...
Une
Michelle Obama autoritaire, limite castratrice, qui juge en permanence son mari
et laisse échapper des remarques dévastatrices comme "les enfants ne
veulent pas aller dans le lit le matin avec lui faire un câlin, il ronfle et il
a mauvaise haleine". Charming ! Le train de vie de la Maison
blanche (1.4 milliard de dollars par an quand en Angleterre la Reine coûte 58
millions au contribuable britannique !). La maison de vacances sur 11 hectares, louée 50’000 dollars la semaine en pleine crise.
La
détestation des Clinton, vus comme des aristos de la politique, blancs et au
fond racistes comme tous les blancs. Et cette histoire qui tourne dans
Washington : le défunt sénateur Kennedy qui se plaisait à rapporter la phrase
de Clinton sur Obama, "à une époque, il nous aurait apporté notre
café"... Clinton, le pro de la politique, toujours en tête des études de
popularité chez les démocrates, dont Michelle se méfiait comme de la peste.
Après l’élection, elle aurait confié une mission à Valerie Jarrett, la
conseillère directe de son mari : "Fais en sorte qu’il (Clinton) ne
se rapproche pas trop de Barack. J’ai peur qu’ils deviennent amis et que Bill
prenne les décisions à sa place". Mais aussi Bill Clinton qui annonce à
Obama que sa femme Hillary sera candidate en 2016 et Obama qui lui répond : "Michelle
aussi ferait une excellente candidate". Ambiance...
Hillary
et la marque Clinton. À lire Edward Klein, on découvre qu'Hillary est
convaincue de la force de la "marque Clinton" et de son destin
présidentiel. Elle confie à des amies : "Pendant 8 années à la Maison
blanche, nous avons apporté la paix et la prospérité. Quand je serai candidate,
Bill prononcera un grand discours pour moi et en comparaison, ceux qu’il a fait
pour Obama ressembleront à des discours de collégiens. C’est sur notre bilan
que je m’appuierai, pas sur celui d’Obama. Et alors nous reprendrons la Maison
blanche". Bill par-ci, Bill par-là, Bill à la manœuvre. Pour Hillary, il
mobilise les réseaux, lève les fonds, tape dans le staff d’Obama pour monter
l’équipe de campagne de sa femme avec les meilleurs (ce qui met le président en
rage) et fixe la stratégie : écraser l’adversaire.
Bill,
qui se voit vieillir, ne laisse rien au hasard, y compris sa propre mort. Klein
rapporte cette conversation surréaliste entre Bill Clinton et sa femme Hillary
:
- "Je
vais tout prévoir", avait-il commencé.
- "Je
ne veux pas en entendre parler".
- "Si
je meurs, porte des vêtements de deuil pour que les gens éprouvent de la
compassion. Habille-toi en noir pendant une période convenable et fais de ma
mort un atout. Les images à la télévision, les obsèques et la veuve en deuil
seront d’une valeur inestimable. Après ma mort, les gens ne se rappelleront que
de mes qualités et pardonneront mes défauts. C’est toujours le cas. Tout le
monde le sait. Alors tu devras profiter de ma mort au maximum".
- "Bill..."
- "Elle
devrait te valoir quelques millions de voix"
(fin des extraits adaptés ;
voir lien vers source en bas de page).
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