Lucien
SA Oulahbib -- En refusant de nommer les choses, en
l'occurrence le lien entre islam et islamisme djihadiste, l'on déculpabilise le
terroriste qui dans ce cas n'a pas à se poser des questions sur la légitimité
de ses actes et donc ne peut que se dédoubler en laissant intact sa foi jugée
non responsable d'un côté, et, de l'autre côté, en s'engouffrant cependant dans
le statut fabriqué de victime de "l'apartheid social économique
ethnique" pour reprendre les derniers termes du Premier ministre français.
Un tel
statut a non seulement un bénéfice non nul, mais aussi permet de structurer par
exemple en prison un double prestige, une double fourchette, à la fois le fait
d'être reconnu et par ses pairs et par les constructeurs de statuts, ce qui
permet de projeter toute une "carrière" possible tant la personne
concernée devient à la fois objet de curiosité, matière à thèses, romans, films
; sans oublier la possibilité, fort de cette aura ainsi constituée, d'avoir un
rôle politique non quelconque dans les réseaux appropriés de communication très
dynamiques de la "djihadistosphère", voire plus au sein même du
califat nié par les bien-pensants, mais pourtant bel et bien réel.
On le
voit, loin de permettre la mise en route d'une réelle interrogation au sein
même de la conscience du terroriste djihadiste, la négation de ce qui a permis
pourtant son acte construit, même en négatif, un statut, celui de l'outsider,
bad boy, statut qui en fait devient un aimant, contrairement à l'objectif
officiellement visé.
Reproduction
autorisée avec mention :
Lucien
SA Oulahbib - http://www.resiliencetv.fr/
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