Michel
Garroté -- La différence de traitement par nos médias,
selon qu’il s’agisse d’un côté, du judaïsme et du christianisme, ou de l’autre
côté, de l’islam, y compris l’islam radical, cette différence de traitement est
pour le moins déconcertante. Cette différence de traitement n’est pas une
nouveauté. Cependant elle s’est amplifiée.
A la lumière
de diverses informations quotidiennement diffusées par nos médias, force est de
constater que la différence de traitement, par les médias et par les
politiques, selon qu’il s’agisse soit du judaïsme et du christianisme, soit de
l’islam, cette différence de traitement, jadis complaisante envers l’islam
radical, est aujourd’hui ouvertement favorable au dialogue avec les mouvements
et les régimes les plus christianophobes et judéophobes, tels le mouvement
terroriste Hamas, le mouvement terroriste Hezbollah, les Frères musulmans et
même le régime iranien des mollahs négationnistes et génocidaires.
La
différence de traitement va jusqu’à alléguer qu’il y aurait soi-disant péril en
la demeure à cause des « fondamentalistes » juifs et chrétiens. Car en effet,
dès lors qu’un juif ou un chrétien croit en Dieu, il est suspecté de
« fondamentalisme ». Il n’y a donc plus une simple
différence de traitement au profit de l’islam. Il y a un choix délibéré de l’islam
radical au détriment de la société libre et laïque de culture judéo-chrétienne.
Concernant
l’affaire Charlie Hebdo, pourquoi la France n’a-t-elle pas assuré la protection
des locaux de Charlie Hebdo ? Comment des terroristes ont-ils pu investir
ces locaux et se livrer à un tel carnage, sans oublier celui de l’épicerie
cacher ? Pourquoi la France a-t-elle fait de ce carnage un événement
mondial, #JeSuisCharlie, opérant ainsi une formidable campagne de relations
publiques au profit du terrorisme islamique ? Pourquoi la France a-t-elle
financé 7 millions d’exemplaires de Charlie Hebdo, qui jusqu’à présent tirait
péniblement à 60'000 exemplaires, ce qui a provoqué des troubles sanglants en
terre d’islam contre des chrétiens ? Pourquoi la France veut-elle, d’un
côté, interdire « l’islamophobie » là où elle se justifie, et de
l’autre, financer les caricatures objectivement islamophobes de Charlie
Hebdo ?
A ce
propos, sur La Nuova Bussola Quotidiana, Anna Bono écrit (extraits adaptés ;
liens vers sources en bas de page) : « Après les nouvelles
caricatures de Mahomet publiées par Charlie Hebdo: des imams, des politiciens
et des porte-parole des mouvements islamistes ont réagi au dernier affront par
des déclarations de condamnation et en demandant aux fidèles de protester
publiquement après la prière du vendredi, jour de particulière dévotion pour
les musulmans. A l'appel de dirigeants religieux et politiques, des masses de
fidèles ont répondu en remplissant les rues et les places: hommes, femmes,
beaucoup de jeunes, et même de nombreux enfants. Les manifestations populaires
les plus impressionnantes se sont produites au Niger, au Pakistan, en Somalie,
au Yémen, au Sénégal, au Mali, en Mauritanie, en Algérie, au Soudan et dans la
République autonome d'Ingouchie ».
Anna
Bono : « Des dizaines de milliers de personnes ont défilé et
continuent de le faire en brandissant des pancartes sur lesquelles est écrit,
en anglais et en français, avec le même graphisme que le manifeste «Je suis
Charlie»: «Je suis un musulman» et, en petit, «j'aime mon Prophète». Sur
d'autres, on lit «Nous condamnons les agissements anti islamiques», dans
d'autres encore «Stop Charlie», «Je suis Mohamet», «Je suis avec Mahomet», «Je
suis Kouachi». Sur les affiches et les banderoles, de nombreuses phrases louant
Mahomet : Notre Prophète au paradis, vos Charlie en enfer, N'insultez pas les
prophètes de Dieu, merci, Je n'aime pas ceux qui se moquent de ma religion, Je
suis avec Mahomet, que la paix soit avec lui, Non à la violence, non à Charlie,
paix et bien sous la direction de Mahomet, Nous aimons et nous aimerons
toujours notre Prophète ».
Anna
Bono : « Il fallait s'y attendre, a-t-on dit, et on peut même
comprendre: des gens qui éprouvent du ressentiment et désapprouvent en choeur
ceux qui offensent leur foi. Ce qu'on ne comprend pas, même si ce n'était que
trop prévisible, c'est la violence de nombreuses manifestations et les cibles
auxquelles elles s'en sont prises, non seulement le magazine Charlie Hebdo, la
revue incriminée, mais aussi, et plus encore ceux qui en permettent la
publication, à savoir la société et les institutions occidentales, et même la
religion - le christianisme - à laquelle Charlie Hebdo s'en est pris avec le
même manque de respect qu'il a montré pour l'Islam ».
Anna
Bono : « La grande manifestation organisée à Paris, les déclarations
officielles des chefs d'État et de gouvernement contre la violence meurtrière
et en défense des libertés individuelles résonnent comme une preuve de
complicité et pire encore aux oreilles d'un monde qui exige un châtiment
exemplaire pour ceux qui ne respectent pas Dieu et désobéissent, quelle que
soit la prescription violée. Le gouvernement de l'Ingouchie, qui a autorisé la
manifestation organisée dans la capitale Magas avec la participation d'au moins
15’000 personnes, a justifié sa décision par la nécessité de dénoncer les pays
occidentaux coupables d'un «extrémisme d'Etat» voué à dresser les uns contre
les autres des personnes de religions différentes, comme le montre le fait de
tolérer, sous le prétexte de défendre la liberté d'expression, des réalités
comme Charlie Hebdo ».
Anna
Bono : « Au Pakistan et ailleurs, les manifestants ne se sont pas
limités à menacer les auteurs des caricatures de Mahomet, mais ils ont brûlé
les drapeaux français, américains et israéliens. Les avocats liés aux
principaux partis islamistes pakistanais, Tanzeem-e-Islami et Jamaat-e-Islami,
lors d'une manifestation de protestation ont mis le feu à une effigie du
président français François Hollande. Paul Bhatti, leader catholique du parti All
Pakistan Minorities Alliance, interrogé par l'agence de presse
<AsiaNews>, a expliqué les tons anti-occidentaux très durs des
protestations dans son pays et d'autres comme un effet de la propagande des
islamistes qui exploitent et manipulent des personnes privées d'information
(ndt: ils ne sont malheureusement pas les seuls à le faire, sauf que là, c'est
violent!!!), sortes d'analphabètes qui au Pakistan représentent 50% de la
population: les mouvements extrémistes - soutient Bhatti - parviennent à capter
la sympathie et le consensus de ces personnes en abusant de leur ignorance, de
leur pauvreté ».
Anna
Bono : « Au Niger, un pays à 80% musulman, l'ignorance et la pauvreté
ont détourné la colère populaire contre la minorité chrétienne. Vendredi
dernier, dans la ville de Zinder, après la prière, des centaines de
manifestants ont saccagé des magasins appartenant à des chrétiens. Le
lendemain, la protestation a continué et s'est propagée à la capitale, Niamey,
où une foule en colère s'est rassemblée près de la Grande Mosquée et, au cri de
«Allah est grand», a ensuite attaqué et pillé bars, hôtels et boutiques de
chrétiens. Puis ce fut le tour des édifices religieux. Six, peut-être sept
églises ont été incendiées et pillées. Le curé Jadi Zakaria déclaré à la BBC
que les attaques ont commencé alors qu'il participait dans son église à une
réunion avec d'autres prêtres. Informé du danger, il a couru pour alerter ses
collègues de mettre les familles en sûreté et a fait de même. Quand il est
revenu, il a trouvé l'église et sa maison complètement dévastées et pillées ».
Anna
Bono : « Pour l'instant, il y a au moins cinq victimes au Niger, dont
une trouvée carbonisée dans une église catholique livrée aux flammes. Le
président Issoufou Mahamadou est l'un des chefs d'Etat africains qui ont
participé à la marche contre le terrorisme à Paris le 11 Janvier, au premier
rang avec d'autres dirigeants du monde », conclut Anna Bono (fin des extraits
adaptés ; liens vers sources en bas de page).
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