Lucien SA Oulahbib -- Les
interdictions, de fait, maquillées en "annulation" faussement
sécuritaires se multiplient, par exemple comme empêcher le film L'Apôtre d'être diffusé parce
qu'il parle de la conversion d'un imam au christianisme (même le film Timbuktu
a été déprogrammé par un maire UMP); ne
parlons pas des rassemblements interdits de Riposte Laïque (18 janvier) ou de Pegida en Allemagne . Et de
plus en plus le bouc émissaire semble tout trouvé : ce serait la critique de
l'islam (réduite à "l'islamophobie") qui serait au fondement du
djihadisme ! CQFD n'aurait pas mieux dit le fameux Monsieur de La Palice dont
nous saluons le retour (ainsi Bruno Lemaire : " il faut être ferme envers
le terrorisme"). Alors qu'en réalité c'est bien parce que le monde entier
refuse de se convertir à l'islam tout court que le djihadisme trouve sa raison
d'être, sa pointe radicale tuant "au nom de Dieu" ce qui est le plus
grand des blasphèmes.
Mais loin d'en arriver évidemment à
cette conclusion qui soit disant "amalgame" (alors qu'il n'en est
rien puisque l'islam n'est pas une race mais un corpus et une pratique) la
Secte Sociale-étatiste (SSE) nihiliste et cynique au pouvoir multiplie, en
coulisses, les gages de soumission, tout en les maquillant évidemment en
village Potemkine avec la façade Charlie Hebdo qui vient ainsi masquer le vide,
absolu, d'une pensée et d'une pratique annonçant maintenant un ravalement
cosmétique de "la République", la "laïcité", etc., multipliant depuis lors les journées d'étude et de
réflexion inutiles comme appeler à des prêches en français alors que l'arabe
est considéré comme la seule langue de prêche possible, tandis que la plupart
des mosquées sont financées par des pays pratiquant l'islam radical dénoncé
pourtant ; ces colloques au fond servant ainsi bien plus à occuper le
narcissisme de la Secte au pouvoir qu'à trouver de réelles solutions.
Sa réaction (on ne change pas une
équipe qui perd) est somme toute assez humaine néanmoins : certes, sa politique
depuis des décennies est à la racine de ce qui se passe aujourd'hui, mais elle
ne peut, dans les faits, la contrecarrer puisqu'elle en vit. Elle ne peut donc
que gesticuler dans les mots et dans les images, tout en montrant du doigt des
boucs émissaires, en agitant le chiffon "extrême
droite" au moindre refus de
soumission. Un exemple de sa déroute totale
(malgré les succès de librairies) ? Son
analyse de la mobilité sociale en panne - la fameuse crise de l'ascenseur
social qui serait parait-il le volet social principal du repli
identitaire multiforme actuel -
revient, en fait, à discréditer la volonté d'un jeune à faire boulanger comme
son papa alors qu'il est sommé de faire "mieux" que lui (ou comment
se moquer également qu'un jeune diplômé puisse préférer l'ambiance de son
boulot alimentaire ou qu'une jeune diplômée de la "diversité" arrête
sa trajectoire universitaire pour devenir directrice d'une parfumerie) alors
qu'ils devraient quitter cette "aliénation" qu'est le
"travail" pour "monter", faire partie de
"l'élite", ce qui pourtant ne veut rien dire ou alors est purement
quantitatif, car souvent il vaut mieux faire le travail dans lequel l'estime de
soi est au mieux que de se couler dans un moule asséchant.
Sauf que ce sectarisme au pouvoir a
incité le maintien d'un collège unique (unilatéral en fait) dans lequel par
ailleurs on s'ennuie (rêvassant alors à devenir dictateur respecté avec harem à
la clé dans les califats en gestation) puisque l'enseignement diffusé est de
plus en plus lénifiant redondant trompeur réduisant par exemple l'altérité à la
différence, au relativisme, au nihilisme excluant la confrontation émulatrice
qui affine au lieu de conserver seulement le quant à soi, passant sous silence
le refus des États dits "arabes" d'accepter la partition en 1947,
refusant de souligner que l'analyse des inégalités et de la mobilité est
complètement fausse puisque à ce compte la lutte contre les inégalités est un
succès en Corée du Nord ou naguère dans la Chine de Mao étant l'écart bien
moindre des revenus réels sous le régime communiste.
Comme quoi l'analyse des écarts n'est
pas le seul critère tangible n'en déplaise à un Piketty qui au fond
participe également à cette réduction du réel à quelques paramètres que l'on
monte en épingle alors que la hausse des rejets civilisationnels n'a qu'une
faible part sociale, les djihadistes en action ne recrutant pas en majorité
parmi les plus miséreux contrairement à l'analyse pavlovienne ou behavioriste
d'un Plenel décidément en position d'avoir servi sans doute de modèle type pour
le livre "Soumission" de M.H. On dirait donc presque, une semaine à peine après
"la-plus-grande-manifestation-depuis-la-Libération", d'avoir atteint
en réalité et de plus en plus le degré zéro de la pensée et de l'action.
Reproduction autorisée avec
mention :
Lucien SA Oulahbib - http://www.resiliencetv.fr/
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