« Déchets de la pensée humaine »

 

 

Lucien OULAHBIB  --  Ainsi Mme Taubira saurait ce qu'il en est de "la" pensée humaine. L'incarne-t-elle ? Possible au vu du ton péremptoire, absolu, et guère étonnant puisqu'elle est au fond la porte-parole d'une génération qui a à la fois échoué sur toute la ligne au vu des scores actuels et du FN, et qui pourtant prétend toujours donner le "là" en la matière et sur maintes autres choses.

Pas de modestie en vue, encore moins un aspect humble qui aurait pu au moins prendre acte que de la hauteur incommensurable d'où elle parle, au firmament donc de "la" pensée humaine même, elle-même, le propos de ce député pourrait être sinon partagé du moins compris. Que nenni. Pas plus par Mme Taubira que Mr. Valls qui est d'ailleurs monté pour l'occasion sur ses grands chevaux pourfendant également le député fautif comme si celui-ci par son acte de lèse-majesté, pis, de blasphème, a à la fois dévoilé que le roi est nu et qu'on ne touche juste que là où le bât blesse. Ce qui est visiblement le cas.

Car au-delà des statistiques de délits qui auraient baissé et de la récidive qui aurait par contre augmenté "à cause" de la prison, il s'avère que si ces deux hauts personnage de l'État ont réagi ainsi en se ruant sur les propos du député ce serait peut-être bien aussi à cause du fait que ces "manip" de chiffres ne suffisent d'autant pas pour masquer la réalité d'une atmosphère délétère peu sensible aux appréhensions quantitatives, que le problème se situe plutôt dans l'effacement de fait de l'idée de "sanction" diluée dans divers "suivis" que la victime, elle, n'a pas le droit, de fait, d'avoir également sinon bien plus.

Valls et Taubira préfèrent casser le thermomètre. Et vouer aux gémonies tous ceux qui osent souligner que c'est bien objectivement leur politique qui fait monter depuis trois ans un FN qui n'a jamais été aussi haut, nationalement s'entend.

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