Sur bloombergview.com,
Eli Lake, dans une analyse reprise
sur http://www.jforum.fr, écrit à ce sujet (extraits adaptés ; voir
sources et références en bas de page) : Les ingénieux experts qui disaient
que le Premier Ministre Binyamin Netanyahu était vulnérable, juste avant
l’élection d’hier, insistaient lourdement sur l’idée qu’il s’agissait d’un référendum sur sa personne. Sa victoire écrasante démontre que c’était également un référendum pour ou contre le président américain Barack Obama. Netanyahu a offert
le choix pour savoir en qui les Israéliens avaient le plus confiance,
concernant leur sécurité nationale. Et ce résultat s’est avéré clair comme du cristal.
Pour
comprendre comment les dynamiques politiques se mettent en jeu, on doit se
reporter aux déclarations de Netanyahu à la veille du scrutin. Alors qu’on lui
demandait, dans une interview sur le site Internet NRG, s’il y avait une chance qu’on voit se
construire un Etat palestinien au cours du quatrième gouvernement Netanyahu, il
a déclaré qu’il n’y en avait pas la moindre.
De
nombreux journalistes
et analystes ont cru bon d’y voir un renversement
de son discours à l’Université Bar-Ilan, en 2009, dans lequel il a énoncé sa vision
d’une Nation
palestinienne démilitarisée. Mais, le contexte, ici, est primordial. Netanyahu
a fait précéder sa réponse en déclarant quelque chose de parfaitement évident :
« Je pense que quiconque établissant
un Etat palestinien aujourd’hui et évacuant des territoires offrirait des terrains d’attaque à l’Islam radical contre
l’Etat d’Israël ».
Il n’y
a pas là d’alarmisme surfant sur la peur. Il s’agit, au contraire que de
quelque chose de bien concret avec lequel les Israéliens sont aux prises depuis
une bonne décennie. A la suite de la décision du
Premier ministre de l’époque, Ariel Sharon, d’éradiquer, de
manière unilatérale, les implantations juives et de faire sortir toutes ses
troupes de Gaza, en 2005, le Hamas s’est emparé de ce territoire. Cela ne s’est pas immédiatement passé. Mais, après la victoire du Hamas aux
élections de 2006 et après que le Fatah de l’Autorité Palestinienne ait
refusé de laisser place à ses ministres, les terroristes du Hamas ont, tout
simplement, expulsé les fidèles du Fatah des services de sécurité à Gaza, pris leur place, et, pris le contrôle de ce
territoire.
Depuis
lors, le Hamas a dépensé l’essentiel de ses ressources à se préparer pour la
bataille suivante. Il y a eu trois guerres à Gaza depuis le retrait de Sharon
et la plupart des Israéliens craignent, logiquement, qu’un retrait identique de
certaines portions de Judée-Samarie déboucherait sur les mêmes conséquences. Cette
inquiétude n’a fait que s’accentuer, depuis que le Président de l’Autorité
Palestinienne, Mahmoud Abbas – le « partenaire de paix » avec Israël - tente vainement de former
un gouvernement d’unité avec le Hamas, une organisation jihadiste engagée à la
destruction d’Israël.
Il n’y a qu’une petite frange de
Juifs Israéliens qui soutiennent l’idée d’un retrait inconditionnel de ce
territoire. Même l’opposition de centre-gauche à Netanyahu, l’Union Sioniste, a
abandonné toute idée d’un retrait inconditionnel. Lors de sa campagne, ses
dirigeants ont promis la poursuite des négociations, mais ils se sont
bien gardés d’annoncer vouloir céder la moindre parcelle de territoire reprise
par Israël, lors de sa victoire de 1967, lors de la Guerre des Six-Jours, ou de vouloir diviser à nouveau la
capitale d’Israël, Jérusalem.
En se
projetant vers l’avenir, il est important de prendre en considération une partie, ignorée par la plupart, de cette interview de
Netanyahu sur NRG. Il a dit qu’il anticipe un renouvèlement des pressions internationales,
visant à lui forcer la main pour obtenir un retrait israélien de Judée-Samarie.
Si c’est bien le cas, la question est de savoir si les Etats-Unis mèneront ces
pressions afin de pousser Israël à abandonner la
Judée-Samarie. En tant que Représentant du Parti Démocrate américain, Adam
Schiff a suggéré
sur CNN que si la Maison Blanche interprète cette déclaration pré-électorale de
Netanyahu comme une déclaration d’orientation de la nouvelle politique
israélienne, l’Amérique pourrait décider de ne plus poser son veto à une future résolution de l’ONU reconnaissant un Etat Palestinien.
Mais
ces hypothèses sont exagérées. Netanyahu est un homme politique. Les
politiciens disent toutes sortes de choses lorsqu’ils sont en
campagne électorale, choses qu’ils finiront par ne pas faire lorsqu’ils
gouverneront. Netanyahu s’opposait à la solution à deux Etats dans les années 1990, mais, en tant que Premier ministre, c’est lui qui a signé les Accords de Wye River, qui ont permis la mise en place des
services de sécurité de l’Autorité Palestinienne et qui a, de ce fait, engagé
Israël dans la solution à deux Etats. Netanyahu a fait campagne en 2005 contre
le retrait unilatéral de Gaza, promulgué par Sharon, mais il a ensuite prononcé
le discours de Bar-Ilan en 2009 et a accepté un gel partiel des implantations en Judée-Samarie à la
demande de la Maison Blanche.
Obama
est, aussi, un homme politique. En 2012, il prétendait qu’il ne bluffait pas
lorsqu’il jurait qu’il ne permettrait pas à l’Iran d’acquérir la bombe
nucléaire. Netanyahu a fait campagne sur le message simple disant qu’Obama, au contraire, bluffait totalement. L’accord que les diplomates, sous les
ordres d’Obama, sont en train de tenter de boucler, laisserait probablement
l’Iran en pleine possession de milliers de centrifugeuses. L’l’Iran
demeurerait un Etat sur le seuil d’acquisition de la bombe, capable d’employer
ses infrastructures à fabriquer cette bombe dès que cela lui conviendrait.
Voilà
bien quelque chose que, pas plus Netanyahu que son opposition (voir les
discours du Ministre de la Défense proposé par la liste de gauche, Amos Yadlin) ne pourraient
accepter. L’Union Sioniste a embroché Netanyahu pour avoir rendu publics ses griefs envers Obama, en disant
que le fait de s’être attiré les mauvaises grâces d’Obama serait,
partiellement, responsable de ce mauvais accord nucléaire. Netanyahu n’a fait
que lui retourner cette attaque.
Dans son discours de Washington, ce mois-ci, Netanyahu a voulu alerter le Congrès sur les
conséquences et dangers de la diplomatie d’Obama. A domicile, il a accusé
l’opposition de manquer de courage pour se dresser face à
un président américain qui a la volonté de sacrifier la
sécurité d’Israël pour hériter d’un accord bancal avec l’Iran. Les instincts politiques de
Netanyahu se sont avérés exacts et fiables. En le réélisant, une vaste
pluralité d’Israéliens de tous bords est au moins d’accord sur le fait qu’on ne peut faire aucune
confiance à Obama (fin des extraits adaptés ;
voir sources et références en bas de page).
Par Eli Lake
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Tobin
Harshaw at tharshaw@bloomberg.net
Adaptation
: Marc Brzustowski
je suis la plu[part de vos articles et votre site quotidiennement et je vous felicite de votre clairvoyance
RépondreSupprimerkol akavod continuez
vous faites partie de ces rares '' justes'' qui aident le monde a se maintenir.....
La création d`un état palestinien serait l`équivalent d`une deuxième colonne qui finirait pas envahir et détruire Israél.
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