Michel
Garroté -- La presse française est
focalisée sur Andreas Lubitz, le co-pilote qui a décidé de mettre fin à sa vie
en envoyant contre la montagne un avion transportant 144 passagers et 5 de ses
collègues. Mais presque personne n'a parlé du commandant de bord Patrick
Sondheimer, qui s'est efforcé
jusqu'à la dernière minute d'empêcher la catastrophe, en tentant d'enfoncer la
porte de la cabine. Pas une photo, pas un détail.
L’enfoiré Andreas Lubitz -- grâce aux médias ou plutôt à cause d’eux -- a
fait et fait encore la ‘Une’ dans le monde entier. A croire que le héros c’est
lui. Faux ! Le seul vrai héro, c’est un jeune père de famille et pilote :
Patrick Sondheimer.
Quand
on parle d'un commandant de bord, on s'imagine généralement un homme âgé. Mais
Patrick Sondheimer n'avait que 34 ans. Il était pourtant un
spécialiste expérimenté avec dix ans de travail et 6’000 heures de vol. Sondheimer avait rejoint la
Germanwings depuis peu, avant quoi il avait travaillé pour la Lufthansa et Condor.
Il
était diplômé de l'école des pilotes de la Lufthansa en Allemagne. Patrick
avait décidé de quitter la Lufthansa au profit de la Germanwings parce qu'il
n'appréciait pas les longues absences. Les vols de Germanwings desservant
essentiellement l'Europe, cette compagnie convenait bien pour sa vie de
famille.
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Patrick
vivait à Düsseldorf. Il était marié, avait un fils de trois ans et une fille de six ans. C'est pour ses
enfants qu'il avait changé de lieu de travail : les vols courts de la
Germanwings lui permettaient de les voir plus souvent.
Elke
Bonn, propriétaire d'une école maternelle catholique qui accueille les enfants
de Sondheimer, décrit le pilote défunt de la Germanwings comme un homme rayonnant de bonheur. Pendant ses obsèques à l'église de Sainte
Marguerite à Düsseldorf, elle a parlé de Patrick comme d'un homme ouvert,
enthousiaste et toujours prêt à venir en aide.
Un des
collègues de Sondheimer a déclaré que Patrick faisait partie des
meilleurs pilotes de la Germanwings et était
une bonne personne ayant le sens de l'humour : « Il était très fiable. J'étais sûr à 100% qu'ils (les
membres de l’équipage) ont fait de leur
mieux ». « Je le
connaissais très bien, c'est le meilleur, il était très expérimenté ».
La
grand-mère de Patrick a noté que son petit-fils rêvait de devenir pilote depuis son enfance. Elle
déborde d'amertume et d'indignation : « Il est
mort, tout ça à cause d'un idiot qui a tué tellement de gens. Je n'arrive pas à le comprendre ».
Le
sténogramme de la boîte noire retrouvée sur les lieux du crash de l'A320 a été
rendu public. Il révèle que jusqu'au bout le commandant de bord s'est efforcé
d'ouvrir la cabine où était enfermé le terroriste. On entend sur
l'enregistrement Patrick crier : « Ouvre cette foutue porte ! ».
Reproduction
autorisée avec mention :
Michel
Garroté
Bravo d'avoir rendu hommage à Monsieur Patrick Sondheimer.
RépondreSupprimerPour Andreas Lubitz, enfoiré est faible... Mais je ne trouve aucun mot assez fort !