Michel
Garroté -- La récente décision du ministre israélien de la
Défense, décision aussitôt annulée par le Premier
ministre israélien Benyamin Netanyahu, décision annulée de séparer les passagers arabes et juifs dans les
autobus qui voyagent entre Israël et la Judée-Samarie (dite « Cisjordanie »), cette décision, bien qu’aussitôt
annulée, a fait la Une des médias, comme s’il s’agissait d’un événement de
portée mondiale, d’une immense tragédie aux conséquences incalculables.
Ce que ces mêmes médias ne
disent jamais, c’est que les palestiniens pratiquent l’apartheid contre les
Juifs dans la partie des Territoires qu’ils contrôlent. De fait, ce que font
les palestiniens est pire que l’apartheid. Ce qu’ils font est pire, car il s’agit
pour eux de créer des zones « purifiées » de toute présence juive,
des zones « Judenrein ». Je reproduis ci-dessous le témoignage, paru
sur i24news, d’une mère de famille juive israélienne qui vit dans les Territoires,
à Tekoa, près de Bethléem.
Karni
Eldad (voir lien vers i24news en bas de page) : La récente décision du ministre de la
Défense (ndmg - et aussitôt annulée par le Premier
ministre) de séparer les passagers
arabes et juifs dans les autobus qui voyagent entre le petit Israël et la Judée
et Samarie m'a rendue plutôt mal à l’aise. Cela me semble être une décision
populiste destinée à plaire plutôt qu’à répondre aux réelles menaces
sécuritaires. Apparemment, nous sommes face à un véritable dilemme. C’est
sûrement désagréable pour une fille de retourner en Samarie dans un bus plein
de travailleurs palestiniens. Mais il doit y avoir une option plus élégante que
la ségrégation fondée sur la race, la nationalité ou la religion. Nous
pourrions par exemple créer des lignes directes vers les implantations sans
arrêts aux intersections le long de la route. Certes, ces bus devront être
subventionnés, mais c’est certainement mieux que ce que le monde appelle « l'apartheid ».
Je ne
veux en aucun cas aborder le bruit terrible et la cacophonie furieuse qu’ont
fait les médias mondiaux au sujet de cette décision. Cette critique est
hypocrite et découle de l'antisémitisme. Je n’arrive pas à croire qu’une chaîne
d’information puisse ouvrir son bulletin de nouvelles avec la décision du
ministre israélien de la Défense de séparer les autobus pour les Arabes et les
Juifs (une décision qui n’annule pas les lignes d’autobus pour les Arabes, mais
les séparent de celles pour les Juifs, qui ont peur d'eux) au lieu de commencer
avec le génocide en Syrie, par exemple. Je n’adopte pas la morale qu'ils
tentent de nous imposer parce que je n’y crois pas.
Mais il
y a autre chose de plus complexe : ces Arabes, qui sont des résidents palestiniens
de Judée et Samarie, ont subi des vérifications rigoureuses du Shin Bet (sécurité intérieure) et de
l'armée avant d’être autorisés à entrer en Israël pour travailler. Ils doivent
passer des contrôles qui ne visent pas seulement le niveau de
sécurité du travailleur demandant un permis, mais aussi celui de son cercle
familial. Ces mesures ont pour but de faire pression sur la population de la région pour qu’elle ne se livre pas à des
activités terroristes, qu’il s’agisse même de jets de pierres. Les membres de
la famille d'une personne prise en flagrant délit de jet de pierres sur les voitures de résidents juifs n’auront probablement pas une autorisation d’entrée en
Israël.
Donc,
si le Shin Bet pense que ces gens peuvent entrer en Israël pour travailler dans
les maisons des Juifs et se balader dans les quartiers en Israël, dans les
restaurants en Israël, sur les plages et dans les centres commerciaux en
Israël, pourquoi deviennent-ils un risque de sécurité quand ils montent dans le
bus ? S’ils se promènent dans un
environnement juif toute la journée, pourquoi ne devraient-ils pas être
autorisés à le faire sur le chemin du retour chez eux ? Ces Arabes sont les
seuls Arabes en Israël qui ont subi les vérifications du Shin Bet et qui sont
donc considérés comme sûrs, plus encore que les Arabes israéliens. Bien sûr, la
jeune fille voyageant seule dans un bus plein de Palestiniens ne sait pas tout
cela, mais le ministre de la Défense le sait. C’est la raison pour laquelle cette décision a des relents de racisme et ne prend pas en cause les
réelles considérations de sécurité. Je me sentirais très mal à l'aise si cette
proposition était appliquée.
Et
puisqu’on évoque le racisme et l'apartheid, voyons qui souffre vraiment de la
ségrégation en Israël : un Juif n’osera pas monter dans les taxis jaunes
en Cisjordanie. Pourquoi ? Parce que c’est la couleur des taxis palestiniens
voyageant sur toutes les routes de Judée et de Samarie et parce que c’est
inconcevable. Pourquoi ? Parce que c’est une invitation à l'enlèvement et
à l’assassinat. Les routes de Cisjordanie sont ouvertes à tous, Arabes et
Juifs. Mais si un Juif s’approche des villes palestiniennes, il verra d'énormes
panneaux rouges d’avertissement (ndmg - posés
par les palestiniens) lui
interdisant d’entrer, parce que cela pourrait mettre sa vie en danger et parce
qu’il commettrait une infraction à la loi (ndmg - palestinienne). S’il y a un
point de passage après le panneau, les soldats (ndmg - palestiniens) à
l'entrée l'empêcheront de passer. Je vis à cinq minutes de Bethléem et je ne
peux pas y aller. Il s’agit de ségrégation raciale (ndmg - contre les Juifs), mais
j’ai apparemment manqué les bulletins d’information à travers le monde qui en
ont parlé.
Mais ce
n’est pas seulement en Cisjordanie qu’il y a un apartheid contre les Juifs. Il existe aussi à l’intérieur de la Ligne verte (à
l’intérieur des lignes en vigueur au 4 juin 1967, soit à la
veille de la Guerre des Six-Jours). Dans certains quartiers de Jérusalem, un
Juif risque sa vie s’il s’y aventure sans accompagnement sécuritaire. Dans des
villages entiers de la Galilée ou dans les zones bédouines du sud du pays la
souveraineté israélienne ne s’applique plus depuis longtemps et sont complètement « Judenrein », vides de Juifs. Si nous voulons renforcer le
sentiment de sécurité des passagers juifs qui retournent dans leurs foyers en
Cisjordanie, alors il suffit de mettre un garde de sécurité dans les bus comme
dans les centres commerciaux et dans les restaurants. Le fait qu'il y ait de l'injustice
et du racisme contre les Juifs ne nous permet pas de faire la même chose contre
les Arabes.
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